mercredi 8 décembre 2010

Mais qu'est-ce qui m'a pris?

Y'a une raison pour laquelle j'ai l'afficheur chez moi. Je fais du screening. Quand je ne connais pas le numéro, je ne réponds tout simplement pas. Si c'est important, j'ai un répondeur, qu'on me laisse un message. Alors pourquoi j'ai répondu à un appel provenant d'un numéro privé ce soir hein? Pourquoi? Je ne fais jamais ça! Ça m'apprendra. Là je vais devoir rentrer travailler à 5 h 30 demain matin. Bravo Mel.

mardi 7 décembre 2010

J'ai un corps de moumoune

Oui oui, de moumoune! D'abord, il n'arrive pas à se débarasser d'une vulgaire tendinite. Ensuite, contre toute logique, il ne réagit aucunement à la cortisone. La première fois que j'ai eu des infiltrations il y a 9 mois et que ça n'avait pas fonctionné, je m'étais dit que ça avait été fait vite et un peu à l'aveugle par un médecin pressé dans une clinique. Mais il y a deux semaines, j'ai vu un orthopédiste. Vous savez, du genre le médecin le plus spécialisé pour régler mon problème. Celui que ma physio et mon médecin m'ont envoyée voir à titre de dernier recours parce qu'elles ne peuvent plus rien pour moi. Mais malgré toutes ses belles connaissances, son gros diplôme et son équipement ultra-spécialisé (seigneur, il m'a fait une échographie là!), les infiltrations n'ont rien donné encore. À part la douleur habituelle et désagréable des injections en soi. Une aiguille, c'est une aiguille hein : ça ne fait jamais du bien. Mais j'ai une drôle de façon de réagir à la douleur, ou au stress, ou à la peur d'avoir mal. En tout cas, appelez ça comme vous voulez. Le fait est que je ne cris pas, je ne pleure pas, je ne grince pas des dents. Je tremble. Comme une feuille. Et ça ne se contrôle pas. Ainsi, je n'ai pas bronché quand il m'a piquée à plusieurs reprises, à plusieurs endroits et en zigonnant comme il faut avec sa seringue dans la blessure. Mais j'ai tremblé par exemple. Même une fois revenue chez moi, couchée dans mon lit, je tremblais encore. Bon, j'imagine que c'est une façon comme une autre de faire passer le stress.
Sauf que ce soir, sur la chaise du dentiste, pendant une heure et demie alors qu'on me plaçait une couronne à la suite d'un traitement de canal, c'était plutôt désagréable. Et plutôt gênant. À un certain point, l'assistante du dentiste m'a demandé si j'avais froid. Ah la la, mais quelle moumoune je fais! (À ma défense, c'est pas agréable se faire mettre une couronne!)

mardi 16 novembre 2010

Christmas wish

This year for Christmas, I just want one thing : a new wrist. Ah and what the hell, I want a whole new arm. One that doesn't hurt all the time. I don't even want one that I could use for typing at my keyboard again at work, I just want one that I could simply use for regular chores. You know, like let's say, hold your phone while you're talking to your family or a cauldron when you're cooking spaghetti. Is that too much to ask?

Please Santa, I've been good this year, I swear!

dimanche 14 novembre 2010

Babyboom

Seigneur, il pleut des bébés ces temps-ci! Ouf, ce sont de bonnes nouvelles, bien sûr, mais ça donne un coup de vieux on dirait. Et je ne sais pas ce qui est arrivé à la fibre maternelle que je croyait avoir depuis toujours, mais on dirait bien qu'on me l'a volée. Ou qu'elle s'est envolée d'elle-même. Ce qui m'empêche un peu de comprendre la folie qui m'entourre ces temps-ci et de réagir en battant des mains et en poussant des cris à l'annonce d'une telle nouvelle. Quoiqu'il en soit, il me reste au moins une fibre matante qui devrait me permettre d'accueillir à leur juste valeur ces petits nouveaux-venus quand le moment sera arrivé.

jeudi 11 novembre 2010

L'histoire de la vache sacrée

Parce que je trouve que c'est une belle histoire...

En Inde, la vache est considérée sacrée parce que lors du barattage de la voie lactée (longue histoire connexe que je vais laisser de côté ici) les dieux et les démons ont trouvé tout plein de trésors qu'ils se sont partagés de facon égale. À la fin, il ne restait qu'une vache, mais ni les dieux ni les démons n'en avaient besoin. Les dieux ont donc décidé de l'offrir aux gens de la terre en guise de cadeau. Voilà donc son origine sacrée. De plus, on peut tirer un parallèle avec la mère qui nourrit son enfant avec son lait. La vaches donnent des petits veaux et nous nourrit lorsque notre mère ne le fait plus. Comme on ne tuerait pas la mère qui nous nourrit, on ne tuerait pas plus la vache qui en a fait de même. La vache bénéficie donc d'un statut privilégié en Inde et a tous les droits. Elle se promène où bon lui semble et on lui cède le pas.

Par ailleurs, il existe en Inde ce qu'on appelle des "foyers pour vaches à la retraite". Voici un petit résumé de la vie d'une vache sacrée. À noter que seules les femelles sont considérées comme sacrées. Les boeufs peuvent être utilisés pour tirer des charettes et autres utilisations en agriculture et on peut même les manger (si on est musulman et non hindous. Il existe quand même une petite proportion de musulmans en Inde. Sinon, le reste des Indiens sont végétariens). Donc, tout bon paysan se procure une vache. Il lui fait une place dans sa cour, mais ne l'attache ni ne l'enferme jamais. Le matin, il nourrit sa vache et la traie. Puis, pendant la journée, la vache sort et va se promener en ville et voir ses autres amies vaches. Comme tout animal, elle a un bon sens de l'orientation et sait retrouver son chemin jusqu'à sa maison. De plus, elle sait que si elle y retourne le soir, elle sera à nouveau nourrie et traie. Sauf que sur les 15 ans de vie d'une vache, celle-ci ne produit du lait que pendant environ 7 ans. Alors quand elle ne produit plus et qu'elle n'est plus utile au paysan, il se procure une nouvelle vache et arrête de nourir l'ancienne. Celle-ci se rend alors compte qu'il n'y a plus rien pour elle à la maison du paysan et elle part en cavale terminer sa vie. Il existe donc des "foyers", genre de fermes (quoique vraiment pas l'idée qu'on se fait des fermes ici, il ne faut pas oublier que c'est très pauvre en Inde) où les vaches à la retraite peuvent aller dormir la nuit et où elles sont nourries. Si elles décèdent à cet endroit, elles deviennent la responsabilité de l'État qui s'occupe de leur incinération. Si les vaches à la retraite préfèrent vivre seules dans les champs et qu'elles y meurent, les autres animaux et les vautours s'en chargent. 

C'est un peu triste et cute en même temps. Mais ne vous en faites pas, elles sont vraiment bien traitées les vaches. Par tout le monde, pas juste le paysan propriétaire. Dans la journée, on voit des vaches partout. Les voitures les évitent, les commerçants les nourrissent aux marchés de fruits et de légumes et les enfants les calinent. Elles mènent une belle vie. 

Toutefois, est-ce que comme moi vous voyez une ressemblance avec la façon dont nous traitons nos personnes âgées? 

dimanche 7 novembre 2010

Home sweet home!

Rebonjour à tous! Me revoilà dans le confort de mon pays! Quel voyage j'ai fait mes amis! Comme l'Inde est un pays dépaysant, mais enrichissant! Bon, ça a un peu mal commencé par un départ en retard à Québec à cause du brouillard, ce qui nous a fait manquer notre correspondance à Newark. On a donc dû se prendre une chambre d'hôtel et attendre 24 heures avant de pouvoir prendre le prochain avion. Alors on a profité de cette escale inattendue pour aller se promener à New York, au Time Square. Hum. J'étais jamais allée à New York et je dois dire que ça ne faisait pas partie de mes plans à court terme non plus. Je ne trippe pas tellement grandes villes. Mais bon, tant qu'à être prise là, aussi bien aller faire un tour! Décevant. Peut-être parce que ce n'était pas prévu justement et parce que j'étais plutôt prête à voir l'Inde, qui est complètement différent. Alors bref, je n'ai pas été impressionnée par the Big Apple. Très bof. C'est gris, y'a des buildings et de la pub partout, pas mon style du tout. J'aurais préféré de loin voir New Delhi. Mais c'est ça la vie. Ça nous joue des tours parfois. Et je n'y peux rien. Au moins ce n'était qu'un après-midi. On a finalement pris l'avion le lendemain soir, le 22 au lieu du 21, direction l'Inde... prise 2!


C'est fou comme on se sent à l'autre bout du monde en Inde et comme on a l'impression que c'est l'envers du nôtre. Oui, l'Inde est un pays du tiers monde, oui, c'est sale, oui, les gens sont pauves, oui, y'a des bidonvilles et aucun système d'égoûts, mais ce n'est pas ce que je vais retenir. Ce que je vais retenir, c'est que malgré tout, les gens sont souriants, accueillants et chaleureux. Ils ont l'air heureux. Ils sont sereins au milieu de leur chaos. Prenons les routes par exemples. Ce sont des chemins de terre battue pour la plupart. On y voit de tout : des voitures, des gros autobus de touristes, des vélos, des cyclo-pousse, des piétons, des vaches sacrées. C'est bordélique. Ils klaxonnent tout le temps. Pour tourner à gauche, pour tourner à droite, pour dépasser, pour se faire voir. C'est très cacophonique. Mais personne n'a l'air pressé. Tout le monde se laisse passer. Un petit geste amical de la main et le vélo passe devant le gros autobus sans incident. Si le conducteur de cyclo-pousse est coincé, un autre va débarquer du sien pour lui donner une petite poussée pour l'aider. C'est pas au Québec qu'on ferait ça.




Ils sont zens les Indiens. Je crois que leur religion y est pour beaucoup. C'est presque dommage qu'on naisse indous et qu'on ne puisse pas s'y convertir. Je l'aurais presque fait. C'est tellement positif comme façon de voir les choses. Et tellement rempli d'histoires intéressantes. Et notre guide était tellement bon conteur que c'était un plaisir de l'entendre parler des ses traditions pendant des heures. Les hindous croient en la réincarnation. Leur but ultime dans la vie, c'est d'être assez bons pour purifier leur âme et atteindre le nirvana. Pas d'histoire de péchés, d'enfer et de démons. Pas de répression, contrairement à la religion catholique. Ça fait des gens bons, quant à moi. Ça fait des gens qui se contentent de leur sort dans cette vie-ci et qui tentent de s'améliorer pour évoluer dans leur prochaine vie. Ils ont une façon de voir les choses qui me semble tellement calme. D'ailleurs, l'expression fétiche de notre guide était "no problem". Peu importe ce qu'il nous arrivait, il ne perdait jamais patience, ni son sang froid. Il ne paniquait jamais. C'était toujours "no problem". Un jour, on lui a dit que son portefeuille se voyait dans la poche arrière de ses pantalons et qu'on avait peur qu'il se le fasse voler. Il nous a répondu que s'il se faisait voler, c'est qu'il devait sans doute de l'argent au voleur dans une autre vie et qu'il le méritait. C'est tout. No problem. C'est pas de la sérénité ça?


Et que dire des attraits et attractions qu'on a visités. C'est dur à décrire. On a commencé notre périple dans la province du Rajasthan, où il y a plein de palais d'anciens maharajas. C'est de toute beauté. Très pitoresque. On a monté au fort d'Ambre à dos d'éléphant. Ça c'était génial. Puis le Taj Mahal... ah le Taj Mahal! Quelle beauté! Tout fait de marbre blanc. Sculpté au centimètre carré. Et quelle histoire romantique que sa construction. C'est officiellement la plus belle chose que j'ai vue de ma vie. Oh, et la ville de Varanasi! Ça c'était un point fort. La balade sur le Gange à la tombée de la nuit et au levé du soleil! Fabuleux. On n'a pas besoin d'être indien ni de comprendre la religion pour "ressentir" le Gange. C'est vrai que c'est un fleuve sacré. Peu importe qu'il soit pollué et que des corps y flottent (pour vrai, on en a vu un!). Quand on voit ces gens faire leur ablutions et leurs offrandes au dieu du soleil, c'est touchant. Puis on a visité le Népal aussi. Très beau pays avec ses nombreux temples et stupas bouddhistes. On a même fait une excursion supplémentaire en avion pour aller voir la chaîne himalayenne! J'ai vu l'Éverest! (à défaut de le monter) Bref, j'ai fait un très très beau voyage. En rien comparable à ce que j'avais fait et vu avant. Totalement différent et très difficile à décrire. En tout cas, c'était très ressourçant et ça fait énormément réfléchir sur notre façon de vivre. Parce que tu ne peux pas arriver en Inde avec ta philosophie occidentale et t'offusquer de ce que tu vois. On est qui pour juger leur façon de vivre? On est qui pour déplorer leur "piètre" qualité de vie? On est qui pour rire de leurs traditions et de leur fleuve sacré? Pourquoi nous on aurait tout bon et eux tout faux? Je ne suis pas prête à dire que notre american way of life est mieux, même si je préfère le confort de mon Canada. En tout cas, ça me fait beaucoup apprécier ce que j'ai ici. Et en même temps, je ne changerais pas grand chose à leur monde. L'occidentalisation de l'Inde serait sa perte. C'est un très "beau" pays, même si ce n'est pas le mot juste. En fait, je n'arrive pas à trouver le bon mot pour décrire ce pays. Je le trouverai peut-être un jour. En attendant, je vais juste continuer de le "ressentir".




lundi 18 octobre 2010

Le livre de ma vie

C'est drôle à dire, mais le médecin chinois qui me traite, dont l'anglais est plutôt approximatif et l'accent assez difficile à déchiffrer, ma dit quelque chose d'assez poétique cet après-midi. Quand je lui ai dit que je partais en Inde bientôt, il m'a dit "You're a really smart girl! Travelling is like writing a book. The more your travel, the more you add pages to your book". C'est cute non?

À mon retour, vous devriez être en mesure de lire les quelques pages que j'aurai ajoutées à l'histoire de ma vie!

Ben coudonc!

Ça fait quand même étrange de recevoir un prix de reconnaissance lors d'une réunion de service pour la raison pour laquelle vous vous êtes faite engueuler par une collègue la semaine dernière. Mettons que ça laisse une drôle d'impression... que je ne suis même pas sûre d'apprécier. Mais bon, je vais prendre ça comme une consolation.

samedi 16 octobre 2010

Parce que j'ai besoin de vider mon sac...

Je ne raconterai pas l'histoire ici parce que je n'ai pas envie de revenir sur une expérience désagréable, mais je vous dirai ceci : je trouve ça inacceptable de me faire crier après à mon milieu de travail. Par qui que ce soit, pour quelque raison que ce soit et que j'ais raison ou tort. Compris? Vous n'approuvez pas ma façon de faire, vous n'êtes pas d'accord avec moi? Fine, c'est votre droit. On vit dans une société libre et démocratique. À chacun sa façon de penser. Mais dans ce temps-là, vous m'envoyez un courriel pour m'expliquer vos arguments ou vous venez m'en parlez calmement. Vous ne me coincez pas dans une salle de réunion pour m'engueuler, sans me laisser placer un mot. Je déteste me faire regarder avec pitié par mes collègues des cubicules voisins qui ont tout entendu, ok? Bon, voilà, c'est dit.

Cela dit, ne me prenez pas en pitié pour autant. L'histoire est terminée et est entre les mains du gestionnaire. Je n'ai absolument rien à me reprocher et j'espère bien qu'après l'intervention dudit gestionnaire, je n'aurai plus à subir telle expérience.

Ready to go!

Derniers achats : check!
Valise : check!
Passeport : check!

Well, people, I think I'm ready to go!

Plus que prête en fait. J'ai besoin de décrocher enfin. De m'éloigner du Canada, de ma vie quotidienne, de mes problèmes de santé, de l'automne, du travail. J'ai été tellement occupée cette semaine que je n'ai même pas eu le temps de m'arrêter quelques secondes pour dire "yé, il me reste x jours avant de partir!". On manquait tellement de ressources qu'on a dû m'enlever le projet sur lequel je travaillais (avec joie!) pour me mettre sur de la révision à temps plein. Pour ceux qui ont manqué les nombreux posts à ce sujet, je me suis faite %!"*$ pendant un an avec un poste intérimaire que je détestais, pour finalement mettre mes culottes et demander à ce qu'on me redonne mon ancien poste. Bref, j'ai donc passé la semaine à détester ma job, encore une fois. Ce qui a peut-être ça de bon : je suis tellement écoeurée que j'ai encore plus hâte de partir et que je vais sans aucun doute encore plus apprécier mon voyage! En plus, j'ai passé la fin de la semaine à me faire engueuler par une collègue (très antipathique je dois dire), qui n'était pas d'accord avec ma façon de procéder. Bon, la chicane s'est réglée (en tout cas, elle ne me crie plus après), mais c'était très désagréable. Alors vivement un long congé! Ahhh, à moi le Taj Mahal, les jardins suspendus, les balades à dos d'éléphant, le soleil et la chaleur! Que ça va faire du bien!

mardi 12 octobre 2010

Bienvenue!

Me revoici sur le net! J'ai dû déménager mon ancien blog et c'est donc ici que vous pourrez venir lire mes péripéties dorénavant.

Étant donné ma condition médicale et les restrictions imposées par mes médecins, vous comprendrez que j'essaie de minimiser mon utilisation du clavier et que je bloguerai ainsi moins souvent qu'avant.

J'essayerai toutefois de vous raconter les trucs palpitants et moins palpitants qui m'arrivent de temps en temps. Notamment, vous pourrez bientôt venir lire le récit de mon périple en Inde.

À suivre... et bon déménagement!

Mel