Je suis incapable de faire des choix. J'étais pas là moi à la naissance quand ils ont distribué ce gène-là. On a dû m'oublier. Ce qui fait qu'aujourd'hui, quand j'ai une décision à prendre... c'est pénible. Et c'est long. Et à moins que la vie ne me donne un bon coup de pouce, je ne sais pas trop comment ça se fait. Je crois que je fini par me ranger à l'opinion de quelqu'un d'autre ou je laisse les autres décider. C'est ridicule. Même pour les choses les plus insignifiantes. Ceux qui me connaissent vous le diront. "Mel, où est-ce que tu veux aller manger au resto? Je sais pas, n'importe où." "Mel, quel film tu veux aller voir? Je sais pas, c'est comme tu veux." Alors vous imaginez-vous à quel point c'est difficile de prendre une grosse décision? Du genre que vous êtes la seule personne à pouvoir prendre et qui risque de changer le cours de votre vie? C'est tellement difficile que ça m'empêche de dormir. J'ai beau faire des listes d'avantages et d'inconvénients, j'arrive à rien. Et plus j'arrive à rien (ou moins j'arrive à quelque chose), plus ça m'angoisse. Un vrai cercle vicieux.
Alors j'implore ici la vie. Moi qui croit fermement en la citation suivante : "Life is what happens to you while you're busy making other plans", j'implore la vie de me faire un signe. Je l'implore de faire bouger les choses un peu, de tasser les nuages afin que ma décision se trouve là devant moi, noir sur blanc.
lundi 28 mars 2011
samedi 26 mars 2011
Alone
Vendredi dernier, j'ai fait un rêve plutôt déstabilisant. Du genre qui laisse un arrière-goût dans la bouche. J'ai rêvé qu'il m'arrivait quelque chose un vendredi soir. Je ne sais plus trop quoi, mais en tout cas ça a causé ma mort. Vous savez, dans un rêve c'est flou, c'est bizarre. Je me voyais là, étendue à plat ventre sur mon plancher de cuisine. Toute seule. C'est comme si, étant maintenant morte, je flottais là, invisible, spectatrice de la situation. Mais le spectacle n'était pas très réjouissant. Je suis restée étendue là pendant plusieurs jours, personne n'ayant remarqué ma disparition ou personne ne s'étant inquiété encore à mon sujet. Ce n'est qu'après deux jours d'absence au bureau que quelqu'un a daigné lancer un appel d'urgence et que les policiers ont fini par défoncer ma porte et me trouver inerte. Mais évidemment, il était beaucoup trop tard. Je suis morte toute seule.
mardi 1 mars 2011
L'humain dans toute sa laideur
Je viens de terminer une histoire, comment dire... atroce, mais malheureusement vraie. (Pour ceux que ça intéresse, je conseille le livre de Lise Dion) Et je sais que je ne devrais pas dire ça, et surtout pas sur Internet, mais présentement là, à la seconde où j'écris ces lignes, je déteste les Allemands. Je sais que l'ensemble d'un peuple ne devrait pas payer pour les erreurs de quelques personnes ignobles. Je sais que les temps ont changé et que le pays s'est racheté. Mais quand on lit les atrocités qui se sont passées dans les camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale, comment peut-on ne pas en vouloir aux Allemands? Comment ne pas les détester juste un peu? Non, c'est vrai. Je m'emporte. Ce n'est pas les Allemands que je déteste, c'est la méchanceté humaine. Peu importe leur nationalité, leur couleur, leur race, leur religion, je hais ces personnes qui en ont exterminé d'autres sans aucune raison valable. Je hais ceux qui leur ont fait vivre des choses qui ne se racontent même pas. Je hais ceux qui les ont laissé faire. Je hais ceux qui se sont tus. Et j'ai honte. J'ai honte parce que le point commun de tous ces gens-là, c'est qu'ils étaient humains. La race humaine, elle est peut-être capable des plus grandes choses, mais elle est aussi capable des pires. Et je ne sais pas quel côté l'emporte sur l'autre. Je sais juste que dans la plupart des cas, on se souvient bien plus des mauvais coups que des bons. Et je sais aussi que malgré tous les bons coups, rien n'effacera le mal qui a été fait. L'absolution, elle ne viendra jamais.
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